
Petite mais costaud!!
Le 31 décembre 2021, nous finissions l’année en apprenant que nous allions devenir parents. C’était une explosion de joie.
Les mois qui allaient suivre seraient intenses, on ne se doutait pas à encore à quel point.
Nous étions dans l’inconnu et dans l’excitation de découvrir chaque étape. Les premiers mois se sont globalement bien déroulés, hormis une très grosse fatigue.
C’est en mars que les choses se sont compliquées.
Lors des différents examens pour la trisomie 21, la première prise de sang a révélé une suspicion.
Le choc, la peur puis l’espoir lorsque nous apprenions qu’il y avait une autre prise de sang plus poussée à faire pour avoir le résultat final.
Trois longues semaines d’attente, de stress, de doute de questionnement de nuit blanche. Verdict négatif !
Difficile d’expliquer le soulagement que nous avons ressenti ce jour-là.
Suite à ça, nous avions eu une écho de contrôle du bébé à faire chaque mois.
Le répit a été de courte durée.
C’est un juin le deux, lors d’une d’elles que nous avons été envoyé à l’hôpital de Dax en urgence.
Il nous a fallu du temps pour comprendre que la situation était grave.
Après avoir été examiné et réexaminé .
Le transfert vers une maternité de niveau trois devait se faire rapidement.
Dans la soirée, je suis arrivé à Pau sous perfusion de Tractocil pour calmer les contractions.
J’étais en menace d’accouchement prématuré à 26 SA avec un col complètement effacé, une poche des eaux qui voulait se faire la malle et qui pouvait rompre à tout moment.
Une situation dure à encaisser, je me sentais bien physiquement.
Repos strict jusqu’à l’accouchement, c’est la consigne pour tenir au minimum jusqu’à 34SA.
Cela me paraissait tellement loin.
Mais il fallait tenir bon pour elle, sa vie en dépendait.
C’est à partir de ce jour-là que je me suis senti Maman.
Une semaine s’était écoulée, après un contrôle du col la situation s’était aggravée malgré l’alitement.
Culpabilité et frustration énorme, désormais, nous allions avancer au jour le jour.
À mesure que le temps passait, je sentais mon corps différent. Nous avons tenté une deuxième cure de Tractocil, qui cette fois-ci ne m’a pas soulagée.
J’ai compris que c’était pour bientôt, j’étais triste et rongée par la culpabilité.
C’est dans la nuit du 26 juin à 29SA+5j que j’ai appelé mon compagnon tout juste rentré du mariage de son meilleur ami.
Je venais de perdre les eaux.
Tu es arrivée en douceur quelques heures plus tard, l’accouchement restera un très bon souvenir, j’ai pu t’avoir contre moi une minute le temps que ton papa coupe le cordon avant que tu ne sois prise en charge par l’équipe de réanimation pédiatrique.
Nous étions heureux de faire ta connaissance, mais tellement inquiets pour la suite, comment allait se passer les heures et les jours qui allaient suivre?
Le plus dur était d’accepter cette incertitude, prendre conscience que tout pouvait basculer et à la fois, rester positif et dans l’espoir que tout irait bien.
Tout ira bien, c’est d’ailleurs ce qu’on a pas cessé de te répéter, avant et après ta naissance.
Tu as passé 11 jours en réanimation, après avoir rapidement coché toutes les cases, tu as continué en néonat chez les grands.
La journée était rythmée par les peaux à peau, il était hors de question d’en louper un.
On avait l’impression que contre nous rien ne pouvait t’arriver.
On a eu beaucoup de chance d’avoir un bébé au parcours sans complications.
C’est sans doute notre présence qui t’as été bénéfique, mais ce sont aussi évidemment toutes les personnes qui ont veillées sur toi jour et nuit, qui t’ont apportées tous les soins nécessaires dont tu avais besoin, leur bienveillance et leur soutien t’on aidés à bien grandir.
Nous les remercierons jamais assez, on a essayé de le faire, de les gâter un peu à coup de chocolatines, chouquettes, mais c’est bien trop peu à côté de leur accompagnement quotidien.
Nous avons été portés par tout ça, il est certain que sans elles nous n’aurions pas eu assez d’énergie pour faire face à cette tempête.
Elles ne font pas uniquement leur travail, elles vous donne tout, tout ce qu’elles peuvent et ça va au-delà du médical.
Alors à toutes un énième immense merci du fond du cœur jamais on ne vous oubliera.
Chers Parents qui passent par cette épreuve éprouvante, cette période angoissante et incertaine, vous êtes entourés, entre de bonnes mains.
Nos bébés sont des petites forces de la nature.
Nous vous envoyons tout notre courage.
Thomas Jennifer et Léonie